Maritain et le Cercle
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Jacques MaritainJacques Maritain (1882-1973), philosophe français. Converti au christianisme en 1906, il fut l’un des grands penseurs catholiques du XXe siècle.
Né à Paris, études de philosophie et de sciences à la Sorbonne, disciple d’Henri Bergson, agrégé de philosophie.
Rencontre Raïssa Oumançoff (née en 1883 en Russie), fille d’émigrés juifs arrivés à Paris en 1893. Ils se marient en 1904.
Jacques et Raïssa, accompagnés de Véra, la sœur de Raïssa (1886-1959), qui vivra avec eux, entrent dans l’Église catholique par le baptême le 11 juin 1906. Ils découvrent la pensée philosophique et la théologie du penseur médiéval Thomas d’Aquin, qu’ils se voueront à promouvoir et continuer à travers tous les domaines de la philosophie.

Leur maison de Meudon est un foyer spirituel d’accueil et d’amitié où ils reçoivent célébrités ou inconnus, artistes, intellectuels, venus de tous horizons et de tous pays, croyants ou incroyants.

 Raïssa MaritainArt, sciences, politique, morale, religion, toutes les questions sont abordées dans un climat intellectuel et chrétien de recherche de la vérité et d’accueil, au temps des débats et de la crise de civilisation marquée par l’irruption des totalitarismes. Humanisme intégral (1936) est l’ouvrage le plus célèbre de J. Maritain ; à la même époque, le philosophe est l’une des grandes voix qui s’élève contre l’antisémitisme.

Professeur de philosophie à l’Institut Catholique de Paris depuis 1914, J. Maritain multiplie les ouvrages ainsi que les conférences et contacts s établis hors de France : à travers toute l’Europe, et dès les années 30, cours et tournées de conférences en Amérique du Nord et du Sud.

Début 1940, il est au Canada, puis à New York. La défaite de la France lui interdit le retour : la Gestapo le recherchait en arrivant à Paris. Depuis New York, bientôt  en lien avec la France Libre, il est l’un des premiers écrivains de la Résistance.

En juillet 1944, le général de Gaulle lui demande d’aller représenter la France comme ambassadeur auprès du Saint-Siège. Dans les trois années qu’ils passent à Rome (1945-1948), les Maritain se lient avec Mgr Montini, proche collaborateur de Pie XII et qui deviendra pape en 1963 sous le nom de Paul VI. Le 6 novembre 1947, à Mexico, J. Maritain prononce un important discours sur la « Coopération dans un monde divisé », à l’ouverture de la Seconde conférence générale de l’UNESCO, qu’il préside.

1948 : J. Maritain reprend son enseignement aux États Unis, où une chaire de philosophie est créée pour lui à l’Université de Princeton.

1960 : après la mort de Véra, Raïssa meurt le 4 novembre, au cours d’un séjour en France. Elle est inhumée à Kolbsheim (près de Strasbourg) où leurs amis Grunelius les accueillent régulièrement depuis 1931. J. Maritain s’installe en France, à Toulouse, et regroupe leurs archives à Kolbsheim. Il fonde à cet effet le « Cercle d’Études J. et R. Maritain » en 1962.

Tombe des Maritain à Kolbsheim1964 : le pape Paul VI, élu en 1963, consulte J. Maritain au sujet du Concile Vatican II. Les deux amis se retrouvent l’année suivante à Rome, notamment le 8 décembre 1965, pour la clôture solennelle du Concile, où le Pape remet à J. Maritain le « message du Concile » adressé aux hommes de la pensée et de la science.

28 avril 1973 : décès de J. Maritain à Toulouse ; il est inhumé à Kolbsheim.



Association fondée par Jacques Maritain en 1962, héritière de ses droits, le « Cercle d’Etudes Jacques et Raïssa Maritain » conserve les archives des Maritain (bibliothèque, manuscrits, correspondances) et depuis 1980 les ouvre aux chercheurs.

Le Cercle a publié entre 1982 et 2000 en 16 volumes les Œuvres complètes de Jacques et Raïssa Maritain.

Les Cahiers Jacques Maritain, publiés depuis 1981 par le Cercle, paraissent deux fois par an : publications d’inédits, études, correspondances, mise à jour bibliographique, etc.

Le Cercle collabore avec la Fondation Cardinal Journet de Fribourg (Suisse) pour publier la Correspondance Maritain-Journet, monument d’une collaboration constante entre le philosophe et le suisse Charles Journet, de 1920 à 1973 : plus de 1900 lettres, publiées en 6 volumes.